vendredi 7 août 2009

Speciales dedicaces

A Amelie: Les marmottes mongoles. Nous n'en n'avons pas mange, mais vu enormement!



A Noemie: Degustation de notre tresor bien garde pour notre entree en Russie: Le tube de creme de marron. MIAM!!!


A Grand Mat': Le "toujours content" Borisgaspard, mascotte du voyage, essaye de communiquer...



Un grand merci a tous pour mon cadeau d'anniversaire qui est responsable d'un joli bronzage inimitable sur mes petons... Les etapes mongoles etant un peu tendues, les sandales sont restees sagement sur le porte bagage, mais depuis la frontiere russe et avec le retour du goudron, nous voyageons doigts de pieds au vent.


jeudi 6 août 2009

Un bon dans l'espace temps (Russie: Tashanta-Bisk)

Et non on ne s'est pas perdus dans l'Altai, ni faits kidnapper par la mafia russe... nous avons juste eu quelques problemes a trouver des connections internet depuis notre passage de la frontiere. Donc un petit saut en arriere de quelques semaines et nous revoici juste sortis de Mongolie (avec seulement quelques jours de retard : on s'etait donne 4 semaines, nous avons passe la frontiere russe apres 4 semaines et 2 jours en mongolie). Une fois parcourus les 25 km de no man's land et disons 50 km de plus pour bien se sentir en russie, on regarde tout autour de nous et c'est certain on vient de faire un bond dans l'espace temps ! D'un siecle au moins...

Ici il y a de l'asphalte sur les routes ( meme pas trop mauvais au debut surtout), de l'eau dans les rivieres ( et comme on le decouvrira tout au long de notre trajet dans l'Altai, de plus en plus de rivieres, de plus en plus grosses, jusqu'a la Katun, grand riviere touristique), des arbres partout, de l'herbe verte, de magnifiques vallees ombragees ( on se croirait dans les Alpes suisses !), ca c'est pour le changement de paysage. Pour ce qui est du niveau de vie aussi le contraste est impressionnant. Vous auriez du nous voir le premier soir a Kosh Agash dans les rayons de notre premier "super marche" rencontre depuis un mois : de vrais gamins dans un magasin de jouets juste avant Noel : il y avait presque de tout (enfin il ne faudrait pas exgerer quand meme, c'etait un petit 8 a 8 de chez nous, mais avec des fruits, du miel ;-), du saucisson, du poisson fume, du jus de fruits et des yaourts ! Mais pas de Creme de Marron, quand meme!!! Ici nous sommes dans la Republique de l'Altai ( capitale Gorno Altai qui est notre premiere objectif ). La population est majoritairement kazakhe (encore typee asiatique, meme si les russes blonds aux yeux bleus commencent a faire leur apparition)

Contrairement aux a priori qu'en bons francais nous apportions avec nous, ici les paysages sont tres accueillants et les gens de meme, souriants, curieux, voire prets a rendre service. Expection : l'administration. Maintenant nous en sommes certains, pour rentrer dans l'administration, il y a une epreuve speciale, ou ils leur passent des sketchs de comiques en boucle et ne seront retenus que ceux qui reussiront a ne meme pas esquisser un sourire !

Pele mele :
L'administration russe : pas facile... pas souriante... proceduriere au possible... STALINIENNE. On a essaye de nous faire "enregistrer", juste parce qu'on nous avait dit qu'il fallait le faire et que nous sommes des citoyens francais respectueux des regles... et bien au premier bureau de l'enregistrement et de l'immigration, il a fallu pas moins de 6 dames pour me dire qu'elles ne savaient pas trop ce que nous devions faire mais que ce n'etait surement pas le bon jour et que le mieux serait d'aller a l'hotel et qu'ils s'en occuperait. Deuxieme tentative a Aktash, le troisieme jour de notre sejour, exactement, comme on nous l'avait conseille a un hotel ou on s'etait renseigne... Cette fois il a fallu l aide d'une traductrice irlandaise ( merci Veronique et Xavier de Chambery) et toute la bonne volonte d'un haut grade de l'armee russe (et ce n'est pas peu dire) + on ne sait pas combien de coup de fils et au moins une heure d'attente dans une minuscule salle ou on nous a apporte trois chaises ... pour apprendre qu'a priori il n'etait pas necessaire de faire quoique ce soit ! Et merci l'administration russe. Finalement nous ferons encore un essai lors de notre seule nuit d'hotel en Russie a Barnaul la veille de prendre le train : cette fois on nous confirme qu'on doit bien se faire enregistrer, que pour cela on a besoin d un papier officiel de l'hotel que l'on nous remet, mais que eux ne le ferons pas pour nous, qu'on devra se deplacer au bureau d'enregistrement ... retour a la case depart... On s'est empresse de ne rien faire... il ne faut pas exagerer quand meme avec notre bonne volonte. Surtout qu'au passage de la frontiere (dans le train) ils n'ont meme pas regarde notre carte d immigration ! Donc notre conseil quant aux administrations en russie : surtout eviter les !

La nourriture russe : pour comprendre le paragraphe suivant il faut vous rememorer que l'on arrive de mongolie ou le menu a ete assez invariablement pendant un mois : riz ou pates, agrementes de biscuits secs et de coca ( et oui c'est la honte, mais eux aux moins font des bouteilles avec des bouchons fiables contrairement a ceux des bouteilles d'eau mongoles - mais si elle est bonne mon excuse) et les jours fastes une salade carotte et chou en entree... Donc en russie on trouve de presque tout, en ce moment c'est la saison des tomates et des concombres, cultives dans chaque jardin et vendus sur le bord de la route, par des petites vieilles adorables. L'Altai est connu pour son miel, vendu au litre, dans des bouteilles de coca ( quand je vous le dit) ou autre. Joachim rattrape le temps perdu en suivant une cure stricte de 3 miels differents dont l'un bu le soir au goulot ! C'est egalement la saison des framboises, elles aussi vendues sur le bord de la route, par sauts ! Comment ca on n'a pas de place dans les sacoches pour 5 ou 6 kg de framboises toutes fraiches ! Vous n'avez jamais fait de confiture sur un rechaud dans une popotte, vous ? Et bien vous avez rate quelque chose. On a choisi ce jour la un "superbe" bivouac au bord de la riviere Katun, infectee de moustiques, pour pimenter l'experience. Mais la confiture de framboises a la cuillere ou a la bouteille, c'est bon. On a aussi teste les restaurants russes ( ou Kafe), ou l'on trouve des plats cuisines et varies mais ou les portions sont bien trop petites pour nos estomacs de cyclistes ( premiere experience : apres une mise en bouche (un plat principal chacun) nous recommandons deux salades, deux soupes et deux plats + un the et une biere... les russes n'en reviennent pas ;-))Ici le pain est frais, ils font des patisseries, des viennoiseries sucrees et salees (on vous recommande les petits pains fourres au pavot a Aktash). Nos petits dejeuners s'etoffent (flocons d'avoine + kefir ou yaourt + fruits + jus de fruits + miel ), le soir nos pates collent de moins en moins et sont agrementees de sauce tomate...

Les paysages : En partant de la frontiere mongole et en traversant l'Altai en direction de Gorno Altai et Bisk, on passe de vallees superbes et encaissees, de paysages de haute montagne avec la neige au loin a la plaine qui s'etend de part et d'autre de la riviere katun avec de la foret et des cultures intensives. Le debut est vraiment magnifique avec des bivouacs tranquilles au bord de l'eau. D ailleurs les hommes prehistoriques ont ete les premiers a decouvrir ce spot : a Kalbak Tash, on decouvre plusieurs sites de petroglyphes dont les plus vieux datent de la fin du 3eme millenaire avant J.C. Les russes campent beaucoup, partout, ici personne ne viendra jamais voir ce que nous faisons ( sauf quelques vaches, quelques moutons et un couple d aigle un jour : nous avions pose la tente juste en dessous de leur nid ).La route est plutot bonne et nous passons deux jolis cols et une descente de 70km: QDB!!! (Que Du Bonheur). Les paysages changent lentement : de plus en plus de vegetation, des pins, des feuillus... jusqu'a ce que l'on rejoigne la riviere Katun, un peu avant Gorno Altai. La d'un coup on se retrouve sur les bords du lac d'Annecy ou de Serre Poncon en moins beau, une grande route, un monde fou, des voitures comme on n'en voit meme pas chez nous, des "stations balneaires" avec ATM, resto etc, des bivouacs au bord de l'eau que l'on partage avec toute la jeunesse des environs (et eux dans leurs voitures rutillantes, ils ont tous des auto radio et des baffles puissantes qui hurlent toute la nuit !)... vite vite fuyons...
L'eau : En fait ce qui change tout, c'est la presence d'eau en abondance, dans les rivieres, a la pompe dans les villages mais aussi dans le ciel et sur nos tetes ... ca nous fait une bonne excuse pour nos relativement petites etapes journaliere ;-) tout est vert. Ils n'ont pas partout l'eau courante, mais au moins il n'en manque pas...
Les pistes et les cartes russes :
Arrives en Russie sans aucune carte de la region, nous avons rate norte chance dans la premiere "ville" que nous avons rencontre (Kosh Agash), arrives trop tard, les magasins fermes... et ce fut une erreur. Nous n'avons pas eu d'autres occasions d'en trouver par la suite. Merci beaucoup a Veronique et Xavier, chamberiens rencontres a Aktash ( ici le savoir faire francais en matiere de stations de ski est tres apprecie) de nous avoir offert leur carte touristique de la region... Sans elle nous serions sans doute encore en russie. Mais decidement a velo soit il faut une carte precise soit de bonnes cuisses et une bonne dose de bonne humeur, de perseverance et de philosophie... pour exemple, notre experience de VTT couche dans des conditions extremes : le lieu : une " soit disant tres jolie vallee" que longe une piste qui relie Ongudai a Gorno Altai. Elle suit la riviere en descendant, permet d'eviter la " grand route" et un col precede de 80 km en montee ( depuis la frontiere on ne fait quasiment que descendre, on n'est pas faineant mais on a perdu l'habitude ! ;-)) Donc un beau jour, apres avoir passe une soiree super sympa avec Florent et Aurelie deux cyclos grenoblois (autour du monde) rencontres en haut d'un col, apres s'etre regales a remonter ce meme col :-) et surtout a le descendre... apres avoir fait longuement des courses a Onguday ( on n'est jamais trop prudents), en fin d'apres midi, apres la pluie, nous avons rebrousse chemin pour trouver LA piste. La carte indique rive gauche alors on tente mais au bout de 500m c'est un chemin a chevres que l'on decide d'explorer d'abord prudemment a pied mais la trace disparait apres 300m. On revient donc aux velos et on pose le bivouac, c'est l'heure. Le lendemain le depart prevu tot est finalement tardif (c'est devenu une mauvaise habitude en russie mais ou sont nos bonnes resolutions mongoles ?), et on reprend la route sur 1km pour la quitter dans un virage a droite, la piste est la a gauche au niveau de la riviere. La piste est bonne au debut meme si un peu (beaucoup) trempee par la pluie de la veille et de la nuit, et rapidement nous sommes dans un exercice de style VTT dans la boue et les flaques. Nous sommes perdus dans un paysage magnifique, plus ou moins pres de la riviere. Mais moins pres de la riviere, dans une vallee plutot etroite, ca veut dire vers le haut ! Quand ca monte trop raide on pousse a 2 chaque velo, c est la premiere fois du voyage, a ce point ! Les vaches n'en reviennent pas. Effectivement la riviere descend et est magnifique, ca se voit bien de 200m au dessus! Apres 3h de pedale, pousse, pedale, souffle, nous arrivons au point le plus haut ... et devant une barriere. Nous la poussons ( et la refermons pour le betail) et se presente devant nous une descente tres raide et caillouteuse et un bel alpage... avec des chalets au fond. Encore 1/2 heure de pedalage jusqu'a ces chalets... et stop il y a un chien... et quelqu'un qui vient: La piste ? Non elle ne va pas plus loin ! Elle s'arrete la... Apres, plus rien... ( Ca je vous assure que ca se comprend meme sans parler russe !) Un peu decus et fatigues ( on a quand meme mis 4h a faire 12km D+400m de denivele positif, heureusement que c'etait magnifique!!! ) nous posons le bivouac, il est tard et nous n'avons pas le courage de reprendre la piste qui commence par monter raide dans l'autre sens ! Sur le GPS, ces 4 jours ressemblent a une grosse tache noire... mais ou sont les longues etapes mongoles ?!

La frontiere Russe arrivera-t-elle? (Ulangom-Frontiere Russe)

Ils le savaient, depuis 1000km que nous les menions sur des pistes, Guy Donho et Guy Donbas n'attendaient que l'asphalte de la route qui va d'Ulangom a une frontiere russe (au nord, pas la notre). Alors a peine nous etions sortis de la ville qu'ils se deroulaient les pneus. Quelles sensations grisantes. Nous avions oublie. Nos montures avalent trop vite ces 30km, meme avec le vent fort de 3/4, deja nous arrivons devant la montee de notre premier "vrai" col. Dans cette immensite, typiquement mongole, difficile de prendre des reperts et d'apprecier les distances. Alors nous voila aux paris pour estimer la longueur de cette piste toute droite qui monte (D+300m) vers la gorge qui nous emmenera au col (D+1000m)... Comme il n'y a ni baraque a frites ni bar a biere en haut, peu importe le gagnant, il nous faut gravir ces 8km de ligne parfaitement droite. La gorge de pierre rouge est magnifique. Elle est parcourue par une piste tout a fait correcte que nous montons sur les velos jusqu'en haut. Au col (1980m) marque par un joli ovoo (tas de pierres, de bouts de foulards bleus et dons de toute sorte aux esprits du coin), la pluie commence a tomber et nous trouvons rapidement (pour une fois) ou bivouaquer. A peine avons nous decharge qu'un camion arrive droit sur nous. Aie, nous avions envie d'etre tranquile ce soir! Le camion de demenagement de yourte (un camion benne plein a craquer) stoppe, Tsedenish, Batnasan et Daguima descendent et nous invitent a monter notre tente 1km plus loin, a cote de leur yourte. On s etait promis d accepter au moins une fois une telle invitation. Nous rechargeons donc et allons participer au montage d'une "petite" yourte pour passer la nuit et la pluie. Une fois la "Mongol gers" et la "Pfranns gers" (traduisez : yourte mongole et yourte francaise) montees, nous sommes invites a partager un repas: viande sechee de chevreau a l'apero accompagne d'un alcool non identifie, puis bouillon de nouilles et viande avec le traditionnel Tchae (The sale au lait). Au digestif le maitre de yourte sort une bouteille d'une tres bonne vodka d'Ulangom, un regal... Dans la soiree les 2 garcons arrivent avec le troupeau de 700 tetes (moutons, chevres, vaches, cheveaux). Dehors la pluie continue a tomber et ne cessera que dans 36heures. Nous resterons donc la, en attendant que la pluie veuille bien laisser place au soleil. Pendant 36h nous dormons, partageons 1 autre repas avec nos hotes, lisons (Fanny), recousons des chaussettes (Joachim), nous battons contre les chevres qui s'abritent de la pluie contre la tente voire sur la tente... Heureusement que notre geniale tente Hubba Hubba (MSR) nous offre un espace suffisant pour nous tenir confortablement assis et nous bouger un peu avec toutes nos affaires au sec (hormis les velos qui ont pris l'eau commes les biques en moins casse-pieds!). Enfin la pluie s'arrete, heureux de cette rencontre nous filons vers le Lac Urug Nuur, magnifique au pied des montagnes enneigees. A la source (sud-ouest du lac, derriere une ruine) nous rencontrons deux belges et un guide qui nous informent que la riviere que nous voulions franchir le lendemain est en crue. Impossible de passer. Nous hesitons un moment entre tenter l'itineraire prevu avec le col a 2300m en esperant qu'un camion puisse traverser la fameuse riviere et qu'il puisse charger les velos (nous n'avons pas vu de camion depuis 3 jours) ou faire un detour de 150km avec un col a 2500m emprunte uniquement par des 4x4 mais qui nous mene a l'unique pont de la region au sud du lac dans lequel se jette la riviere en crue. Nous optons pour le detour qui nous ajoutera 2 jours, nous fera pousser les velos pour la premiere fois et pendant 3h, mais aussi partager des moments uniques avec les locaux, voir des paysages a couper le souffle et decouvrir une piste ludique et joueuse a souhait dans un decor de Grand Canyon. Bivouacs de reves partages avec des milliers de moustiques tres (trop) affectueux.
Les 2 etapes suivantes vers Tsaganuur sont difficiles (pistes) et longues, en tout cas plus longues que prevues. Comme des andouilles nous n'avons pas acheter la derniere carte, sur laquelle se trouve la minuscule portion qui va du bord de notre carte jusqu'a la frontiere (60km) pensant nous debrouiller avec la mauvaise carte generale de Mongolie (GiziMap). Au bord de notre carte au 1/500000 Tsaganuur est indique a 9km et nous la trouverons en realite a 29km d'une mauvaise piste qui remonte une riviere dans une belle vallee encaissee. Sur cette piste nous avons rencontres un couple de belges circulant dans un camion amenage avec des pneus de 1 metre 20 de diametre. Eux ont pu franchire la riviere en crue avec l'aide des locaux qui les ont guides. D'apres eux nous aurions pu traverser en portant les velos avec de l'eau jusqu'aux aisselles!!! Finalement pas de regret d'avoir fait le detour.Et nous voila a 15km de la frontiere, un joli "tordage" de patte de derailleur nous oblige a commencer la journee, qui n'avait pas commence tres tot, par une reparation et un reglage difficile du dit derailleur. Un dernier virage et le poste frontiere apparait. Nous sommes a la barriere des douaniers mongoles a 14h00 pour une fermeture de frontiere a 18h00 cote russe. 4h avant la fermeture, tout parait normal mais en russe 4h d'avance c'est trop tard, et de toute facon on ne passe pas la frontiere a velo! "La frontiere ouvre a 10h demain, il y aura des voitures! Allez hop circulez! Et a plus de 100m!" Nous attendons dans ce village frontiere jusqu'a 17h30, au cas ou une hypothetique voiture passerait... mais "niet", pas une voiture. Une dame nous propose de nous prendre le lendemain car elle va avec sa fille en Russie... d'accord nous serons la demain a 7h00 pour charger les velos dans la 4x4 Lada.
Un dernier beau bivouac mongole mais une nuit difficile pour Joachim un peu malade, mais enfin au matin le ventre accepte de se vider. Ouf le denouement de toutes les difficultees mongoles arrive ;-). Les velos charges, la voiture dans la queue de 10 voitures devant la barriere et on nous annonce le prix de la passe! Un peu coince par les velos charges et surtout presses par l'envie de sortir de Mongolie et de decrouvrir la Russie, nous passerons pour 50dollars. De toute facon on n a vu aucun camion, ni le jour meme ni la veille, susceptible de nous transporter...

Heureux ! nous sommes heureux de circuler habituellement a velos et degustons notre bonheur pendant ces 5km de piste mongole et 20km d'asphalte russe a bord de cette 4x4 Lada! Quel inconfort! ;-)

lundi 27 juillet 2009

Du royaume de la Lada et autres Skodas

Nous voici en Russie depuis 6 jours. Beaucoup de choses a raconter, mais pas de connection internet... (la je suis sur le portable d'un employe des telecom russes dans son bureau!!!): bloques par la pluie, un grand detour, puis passage de la frontiere difficile... mais aussi des rencontres et des paysages magnifiques.
Tout ca, nous vous le raconterons en detail d'ici 4 a 5 jours quand nous aurons atteint la capitale de la Republik d'Altai: Gorno Altai.
A tres bientot

mercredi 15 juillet 2009

Le desert (Tosonsengel-Ulangom, 500km)

Et 1000km parcourus...[c etait il y a longtemps maintenant (350km)] trop tot pour le tresor de Clement Faugier... nous attendrons d'atteindre la forntiere russe.
Voici l'etape que nous apprehendions et pour laquelle il fallait prendre la decision de la route a prendre pour rejoindre Ulangom: par le nord du massif (Han Hohiyn nuruu) qui nous separe de cette ville, plus longue avec un risque de bcp de sable sur de longue distance mais avec des village et donc de l'eau regulierement (tous les 2 jours) ou par la route sud plus directe mais avec 270km sans rien sur la carte, ni eau ni village : le desert.Nous nous arretons 1 journee a Tosonsengel pour recuperer et ca fait du bien. Nous devions repartir dimanche mais c'est le jour du Nadaam (la fete traditionnelle annuelle) alors nous nous rendons a l'arene... un peu tot et nous cramons au soleil avant d'observer un peu eberluhes des lutteurs defiler puis se "battre" contre des enfants. Autant dire, rien de spectaculaire. Il nous manque surement des explications...
Les etapes qui suivent sont longues car nous devons atteindre les points d'eau a temps et deja la circulation se fait plus rare. Nous sommes seuls dans ces immensites desertiques (il y a juste LE vehicule par heure environ qui pourrait nous venir en aide si besoin). Ces jours la le soleil tape accentuant l'impression desertique.
Enfin nous arrivons a Songino, dernier village avant les 270km que notre carte nous indique comme vides. Nous y faisons le plein d'eau et recoltons aupres de l'aubergiste des informations precieuses sur les possibles points d'eau et les distances exactes qui les separent: a 30km riviere, puis 70km yourte "restaurant routier", puis 120km pour la source sacree au bord du lac sale (Uvs Nuur), puis 50km pour le prochain village (Naranbulag). Il nous faut donc 4 jours de vivres et prendre le lendemain a la prochaine riviere 20litres d'eau pour tenir au moins 2jours.
Finalement sur la portion de 120km il y a des yourtes restaurant (a 0km, 20km, 50km). Nous petit dejeunons a la premiere de la soupe de pates a la graisse de mouton et dejeunons a la seconde des Buuz (Ravioli de viande) et du Soywan (plat de pates cuites dans un bouillon de graisse de mouton avec des morceaux de viande) pour economiser nos vivres. Depuis le dernier village nous avons parcouru 170km en deux jours (80km et 90km) sur des pistes parfois tres roulantes parfois tres difficiles (sable et tole ondulee) sous un ciel tres menacant mais par bonheur nous passons entre les orages et les pluies diluviennes. Le 3eme jour vers la source sacree, la piste est tres difficile: graviers et sable en tole ondulee sur toute la largeur de la piste. Apres 40km, fatigues, nous nous refugions dans une yourte alors qu'une ondee nous tombe dessus. Apres un bon repas ( que nous attendons quand meme deux heures : il faut le temps d allumer le feu et de faire les pates, veridique) nous parcourons 500m et decouvrons la source et l'ancien camp de vacances sovietique. La des gens se baignent dans la baie qui nous fait de l'oeil. Ok nous n'irons pas plus loin aujourd'hui et poserons bivouac au bord de l'eau, au soleil couchant. Tant pis nous n'atteindrons pas Ulangom dimanche pour donner des nouvelles.
C'est evidemment au milieu de nul part soit quand un soleil de plomb nous ecrase ou que la pluie commence a tomber que la mecanique se rappelle a nous: une pate de derailleur tordue, un tube de porte bagage qui se rompt ou la corde qui le tient qui s'est trop detendue...

La tole ondulee c est sans doute encore pire que le sable ("ca se discute"[Joachim]), une succession de petites vagues qui vous place les poumons a la place des intestins. Quand il y en a 3 petites ca chatouille, quand elles sont prononcees sur toute la largeur de la route et sur plusieurs km ca devient delicat et plutot desagreable. Mais c'est les joies de la piste mongole.
Et sur la route, des rencontres de mongols toujours ebahis, une vitre teintee qui se baisse et un regard hilare, un coucou de la main du haut d'un cheval ou d'un chargement de camion, une discussion gestuelle autour d'un the (sale) offert dans une yourte ( ca c est arrive une fois)... un (ou plutot 10) coups de klaxons pour dire "bonjour", "bravo" ou "pousse toi" comme pour le betail!

mardi 14 juillet 2009

Entre collines, steppes et lacs (Tsetserleg-Tosonsengel, 300km)

Deuxieme quart de notre trajet mongol.... le message arrive avec un peu de retard faute de connection internet fonctionnelle a l arrivee de l etape.

La bonne nuit et la douche chaude de l'auberge Fairfield a Tsetserleg nous ont revigore. Apres avoir fait le plein de vivres nous montons notre premier col de la journee qui en comptera 3. Encore un dernier bout d'asphalte et c parti pour la piste jusqu'a Ulangom a 800km. Voila les paysages montagneux et les petites forets. Un midi nous avons meme la chance de pique niquer a l'ombre d'arbres (assez exceptionnel en mongolie!). Quel bonheur la sieste a l'ombre. La piste nous fait la surprises de quelques rencontres d'autres cyclistes, alors on echange sur la qualite de la piste, de nos aventures, des bons plans... et "bonne route".
Une belle gorge parcourue par une riviere fraiche et nous voila a Tariat, son volcan et son lac... et le plus important (enfin dramatique) de cette petite semaine de pedalage : notre premiere casse serieuse. Un soir, la premiere fois que nous etions obliges de nous charger reellement d eau, en haut d'un raidillon raide, comme son nom l'indique, mais sans plus de difficultes que ca, d'un coup un grand CRAC a l'arriere de Guy Donho... le porte bagage vient d'emettre le son caracteristique de son refus de cooperer et de supporter sa charge. Rupture en deux endroits (le tube et une soudure) Ca aurait pu etre synonyme d un retour a Oulanbator et nous reflechissions deja auquel d entre vous nous allions demander de se charger de nous procurer une remorque... quand nous avons ete sauve par un morceau de corde et un israelien "Monsieur je sais tout". Un passage dans un village a permis de tester la debouillardise mongole, de consolider la reparation et de reparer une nouvelle rupture de tube. Depuis Joachim est devenu docteur attitre de Guy Donho (moins de 90 mn d arret a chaque casse et il repart comme neuf).



Autre nouveaute : le sable. Terrible. Dur pour les velos et pour le moral. A chaque nappe de sable nous sentons le velo se mettre a flotter. Survirage (roue arriere qui derrape), contrebracage, d'un cote, de l'autre, appuyer sur les pedales pour remettre le velo dans l'axe. Le sousvirage (roue avant qui chasse) est difficilement negociable mais un coup de rein et un coup de pedale peuvent nous sauver. Les nappes font de moins d'un metre a plusieurs kilometres de long. Les chutes se succedent, il faut alors choisir entre retenter l'experience ou se mettre a pousser. Pour Fanny c est synonyme d un camouflage marsupilami a taches noires sur le bronzage degrade ( des bleus et des bosses suites de chutes dues a des erreurs de pilotage) "mais ca n'arrive pas qu a moi et de moins en moins souvent !!!" Fanny est devenue championne de pilotage, elle manie finement son velo: gere le contrebracage avec brio et adore le passage de riviere.

Apres le test de la nouvelle unite de la ligne droite, il semblerait que part endroit ils testent aussi la piste cyclable... et c'est pas mal du tout: reservee aux cycles a moteur ou non et en general sans bosse ni tole ondulee mais pas garantie non sableuse!Le paysage change doucement on quitte les steppes pour decouvrir des petites montagnes et leurs cols, les belles vallees vertes et les traversees de rivieres, des lacs et enfin des paysages plus arides qui nous annoncent le desert.
Nous (enfin Fanny) gerons plutot bien l'eau et les vivres. Les plats de riz ou des fois de pates sont agrementes par de delicieuses salades de crudites (chou ou poivrons ou carottes ou concombre et quand c est jour de fete on melange). Nous avons utilise pour la premiere fois notre filtre a eau qui fonctionne plutot bien, mais l'essai dans de l'eau croupie, vaseuse d'une mare avec un pneu au milieu n'a pas donne de l'eau minerale tout a fait limpide. Heureusement (helas) nous avons atteint le point d'eau claire avant d'etre oblige de boire cette eau de secours.

Borisgaspard va bien, il se detend de temps en temps et quand la piste est mauvaise il a un peu peur alors il quitte le guidon de Guy Donho et prefere passer a l'arriere dans les bagages.

Partout nous observons l'heritage Russe:
Sur les routes beaucoup de 4x4 russes et surtout les petits fourgons 4x4 qui parcourent a toute berzingue toutes les pistes de toute la Mongolie. Lorsqu'un vehicule s'arrete on ne sait jamais combien de personne vont en sortir. De 4 touristes pour un fourgon ils arrivent a entrer a 20 locaux dans le meme vehicule. Nous avons vu jusqu'a 5 personnes (une famille) sur une moto.
Les villes sont desolees. Les grosses usines sovietiques sont laissees a l'abandon, les installations aussi comme a Tosonsengel ou il y avait l'eau courante et l'electricite mais qui faute d'entretien ne fonctionnent plus depuis 10 ans. Une nouvelle centrale hydroelectrique reapprovisionne la ville en electrcicite depuis peu mais l'eau va se chercher au puit. Les immeubles sont delabres. Beaucoup de hangars sont abandonnes.
L'arrivee aux villes se traduit toujours par une etendue que l'on pourrait qualifier de decharge.

lundi 13 juillet 2009

Ulangom nous voila!!!

Ulangom, a l ouest de la mongolie. Nous venons d arriver et en bons francais que nous sommes nous avons prevu de chomer pour le 14 juillet! Donc demain les velos resterons sagement a l ecurie, nous n allons pas etre long ce soir (la derniere semaine desertique n a pas ete de tout repos) et nous reposer aussi.
Donc cette petite connexion rapide pour vous dire ou nous en sommes ( au 3/4 de notre trajet en mongolie), que vous n avez pas eu de nouvelles car il n y avait pas de connexion lors de notre dernier passage dans ce qu ils appellent une ville ici ( c est comme l eau courante, ca existait du temps des russes et c est tombe en desuetude depuis) et vous dire que nous vous raconterons tout demain (les paysages, les casses mecaniques, les rencontres, les pistes, la gatronomie, les bivouacs) si internet veut bien fonctionner demain 14 juillet (il semblerait que ce ne soit pas gagne: surement le cote francais de l internet mongol!!!)

Merci pour tous vos messages qui nous font tres tres plaisir.