dimanche 30 août 2009

Vallée de la Karakol ou bouclons la boucle

A Kochkor nous nous sommes arretes à "l'hotel", pour nous laisser le temps de reflechir à la route de retour. A priori 2 possibilités s'offrent à nous: reprendre la route du lac Issy Kul, s'y arreter faire la crepe 1 journée sur les plages et prendre l'affreuse route tres circulante de Balichi à Bishkek ou s'aventurer plus à l'ouest pour passer un col, le col Kegeti, au sud de Bishkek. La premiere solution ne nous emballe pas trop surtout que, nous l'apprendrons plus tard mais nous le soupçonions, les kirghizes achetent leurs permis et roulent avec des grosses voitures allemandes, nous avons déjà failli mourir sur la route Bishkek-Balishi, rien ne nous motive à retenter l'expérience. La deuxième solution est plus risquée car les jours sont comptés jusqu'à l'avion de retour et nous n'avons pas reussi à savoir si le col passait!
A cette halte nous avons decouvert le fameux "bania", sauna d'Asie Centrale. Assez terrible comme sensations comparées aux 500ml d'eau au fond de la bassine que nous nous sommes accordés pour la toilette quotidienne ou à l'eau glacée des rivières! L'expérience en vaut la peine. Plus propre que jamais, nous voici donc repartis de Kochkor pour rejoindre Bishkek par le col Kegeti à 3800m d'altitude. Nous comptons 2 jours pour atteindre le pied du col, 1 journée pour le gravir... ensuite, si ça passe, nous avons largement le temps d'atteindre la capitale. Si ça ne passe pas, le plan B est de faire demi tour par la même route, atteindre les bords du lac au plus vite et prendre le train pour Bishkek pour arriver juste à temps pour l'avion.
Apres une journée de route défoncée, inconfortable et rude pour la mécanique (il ne s'agit pas que le porte bagage nous joue des tours, nous n'aurions pas le temps de réparer), enfin une piste s'étend devant nous. L'ambiance dans les villages que nous traversons, bien que séparés que de quelques kilometres, est tres differente de l'un à l'autre. Ici les gens sont souriants, accueillants et nous offrent le thé et le casse croute, là ils font la tête et sont indifférents à nos bonjours et autres signes de la mains.
Mais partout c'est l'époque des foins et on s'active à faucher (à la main), monter des meules et rentrer la récolte.
Nous sommes en temps voulu au pied du col. Juste là au croisement des pistes est plantée une yourte où les habitants nous proposent de venir se réchauffer du vent glacial qui descend des glaciers tout proches. Moment de convivialité et d'échange autour d'un thé. Nos hotes nous mettent en garde, il faudra pousser ou porter le vélo pour passer le col! Pousser nous savons faire, porter nous l'imaginons vraiment galère! Alors il est temps de remettre en route "la machine à élaborer des plans". Dans ce voyage, nous nous sommes aperçus que cette machine fonctionne très (voir trop) bien et nous sommes rapidement faces à de nombreux plans, le plus difficile est de décider lequel choisir... Demi-tour: pfffff, la route est trop mauvaise. Monter le col: si ça ne passe pas c'est demi-tour, si ça passe.... on se saura jamais! Nous optons pour pousser encore plus vers l'ouest et terminer la boucle par la grande route Bishkek-Osh. Nous jouons encore plus avec le temps, nous n'aurons pas le choix il faudra avancer si nous voulons attrapper notre avion. Et bien nous en a pris. Les paysages sauvages que nous traversons nous emerveillent, les 2 cols à 3500m ravissent nos jambes (même quand il faut passer le névé sommital, en sandale, les pieds dans la gadouille !) et la derniere descente de 50km de long vers la plaine de Bishkek nous grise (A nous de doubler camions et voitures!).Un 69eme et dernier bivouac entourés d'usines désafectés et finalement nous arrivons à Bishkek une demie-journée plus tot que prévu. Il est temps de chercher des cartons pour les velos et commencer le démontage de nos vaillantes montures.

1 commentaire:

  1. je confirme, le col Kegeti (si c'est bien le meme) passe... enfin, si on peut dire: la route est totalement éboulée, et portage d'une journée entiere obligatoire!!

    seb

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